Mon premier, l'unique, celui qui a fait en 45 tours mon univers: Ennio Morricone "Il était une fois dans l'ouest/L'Homme à l'harmonica"

Grande émotion! Pensez j'suis né avec! 1969 souvenirs en commun lui et moi. Le disque de l'île déserte sans hésitation. Je pense même avoir en partie appris à lire en décortiquant la pochette. Il me ramène aussi à la boîte à disques que j'avais squatté une fois que le paternel s'était offert la chaine Telefunken compacte. Magique boîte à disque en monophonie, dont on a jamais changé l'aiguille.Rien que d'en parler j'en ai encore les grésillements à la feuille, frissonnements qui pour sur me manqueront lors d'une écoute sur mp3. Je me suis élaboré un univers sans pareil autour de ces majestueux crissements, ces mélodies envahissantes et cette pochette mystérieuse. Le film, je ne l'ai vu que bien tard, vers 16 ou 17 ans et je fus bien surpris d'en découvrir la trame. Moi, je pensais que le petit garçon, entrevu isolé près de la grande bâtisse, avait du faire une vraiment énorme bêtise pour fâcher à ce point les cinq cowboys. Je pense avoir découvert l'idée de loi à travers cette image, imposante, inaccessible. Cette photo, sa fixité accentuée par le bâtiment qui écrase l'enfant semble-t-il; le vent qui contre balance en balayant le bas des manteaux si longs; les hommes aux chapeaux et aux fusils, allignés immobiles face à ce pauvre petit garçon à la chemise blanche. Mais pourquoi n'était-il pas parti se cacher au loin dans la montagne? L'homme à l'oeil clair du verso devait être celui du milieu du recto, celui qui savait, ce que l'enfant avait fait et comment il allait devoir règler ça! Et cette musique, de la face A comme de la face B... La première rassurante, porteuse du récit, à la voix riche d'évasion; la seconde stridente, glaçante aux sons impressionnants de l'harmonica, le cri, la blessure, puis de la guitare, la conséquence de l'acte, et l'orchestre pour remettre de l'ordre dans tout ça, l'appaisement. Mais l'harmonica revient, le cri s'éloigne laissant son empreinte. Enorme. Merci Mr Morricone. Bon voyage chers lecteurs!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

enorme cette musique !!! un mythe

Fièvre de Monarc' a dit…

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