Dance fleurs de lys 1ère valse:

1 Tyrone Davis "How can I forget you?" + slow pour un clic sur le titre du texte - 2 Brook Benton "My way" + Sex Pistols en clic sur le titre du texte - 3 Jerry Butler "Western Union man" + "I'm your mechanichal man" en clicclac sur le titre du texte - 4 Joe Simon, Candi Staton "The chokin' kindHe called me baby"+ Johnny Adams "Salt of the earth" en silk sur le titre du texte - 5 Jimmy & David Ruffin, Adriano Celentano, Wilbert Harrison: "Stand by me" + extraordinaire 'around the world' en tippant sur le titre du texte - 6 Toots & the Maytals, Wilbert Harrison et en fanfare "Louie Louie" + la version de l'iguane en clic sur le titre du rapport - 7 Hamilton Bohannon "Bohannon's beat" - 8 Martha & the Muffins "Echo beach"

Au Panthaelon des Dance fleurs de lys: primo. Mr Tyrone Davis: "How can I forget you?"... How could we dance without him?

Sans commune mesure avec ces bonheurs référencés dans toute anthologie qui se respecte assez (comprenez: achetez les encore un peu, la maison de zique est cupide), ne respectons plus personne... mais les amis qui auront craqué avec fièvre démoniaque sur nos écoutes palpitantes, l'ouïe en éveil, le bassin déhanché sans dédain, parfois jusqu'au matin...
Alors pour commencer, ruons nous sur Tyrone Davis "How can I forget you". Question, plutôt black, ou pur chicanos?! Découvrez ce grand tome de la variété intersidérale. La variété y'a que ça de vrai. Livre ouvert

Au Panthaelon des Dance fleurs de lys, un bis!

Variété toujours, but top swing et on y revient plus tard: My Way par le grand, l'énorme Brook Benton, Home Style délicieux.
Ne cherchez pas, on tient là un diamant ciselé, de l'imparable, beau, terriblement dansant, kitch éventuellement, avec une chanson pareille, et bien sur... ultime, n'essayez pas genre la version indienne ou peul. Ecoutez moi ça et invitez-moi à danser dans vos boums! J'oubliais, pourquoi ce Monsieur est-il inconnu en France? Pourquoi son My Way incroyable, quand on a goûté à la soupe, n'a-t-il jamais été plébicité? Et s'il l'avais chanté en français avec ce texte en mémoire de la Gall, faudrait lui proposer peut-être (vu son interprétation du bottin 1970...!).
Si vous me trouvez le vinyle, je vous offre ma soeur! 

Ouïr: Brook Benton "My way" 1970

Au Panthaelon des Dance fleurs de lys, tierce

Comme j'ai gagné en élasticité depuis que je la connais celle-là, fini les crampes, énorme aussi pour le travail du bassin, recommandé pour abdos et adducteurs... recommandé, hey, par le western union man!
Do you hear what I say... Jerry, sans lui, pas la même soul, soul classique, soul moderne, Butler en chef, serviteur de la bonne cause...
"Petit, j'arrive du sud, je chante dans les églises, qui ne le ferait pas à 7 ans dans les églises blacks de Chicago, oui mais moi avant de faire succomber ma moody woman dans les champs de mai, c'est avec l'ami Curtis que je gosse, qu'il pèle"... qu'ils gospèlent en choeur, avant de rejoindre ces "Impressions" venues du sud elles aussi. Ils ont besoin d'un renfort, Jerry rappelle Mayfield et lance le groupe avec un petit numéro un des familles, puis reprend la clef du chant en solo... '68 avec Gamble et Huff ils définissent le son définitif des studios Sygma et c'est parti dès '69 pour le phily sound des familles... violons à tout va, on funkyse la recette Motown, bientôt la disco... Only the strong survive ! Encore quelques morceaux de bravoure, guimauve bien humide, puis il se lance dans la politique pour soutenir les frêres de la grande cité. L'Ice Man Cometh à la voix douce amère, aux inflections chaudes et rauques, à l'écho formidable, tendre et classieux aussi, en aura ouvert plus d'une... Respect.

Ouïr: Jerry Butler "Western union man"

Bonheur en toutes saisons en Black Country

Soulman, princesse disco, standards country, prêcheur baptiste, gérante de label, infaillibles déhanchements, king of the teasing soul, Tammy Wynette blackie, orchestrations classieuses, mâle glorieux, ménagère en mal d'émancipation, cuivres et percus altiers, arrangements emprunts de Bacharach... mélangez le tout, obtenez la paire royale Joe Simon et Candi Staton, "Chokin' kind" suivie d' "He called me baby".
Moi je les aurais bien mariés, mais il fût un temps au cours duquel Candi préféra la voyance intime de Clarence Clarter, comment lui en vouloir? Est-ce pour cela que le Joe, bien après Little Richard, en bon confrère d'Al Green, décida de rentrer dans les ordres... Comment le savoir?! Ce qui est sur et certain par contre, c'est qu'en bons chrétiens, en Amérique, vous et moi, là où on ira quand on aura du fric, chaque dimanche rendez-vous à l'église..."I gave you my heart, but you wanted my mind, Oooh yeaeah"

Ouïr: Joe Simon "Chokin' kind" / Candi Staton "He called me baby"

Dance fleurs de lys en cuisine et en famille

Qu'on se le dise pour cette song, comme pour tant d'autres, l'histoire du bilboard, ainsi que l'accroche populaire parlent d'elles-même... Le père Elvis entonnait la version gospel de "Stand by me" et avec quel talent, cette chanson fut éditée vers 1905 et ne se comptent plus les différentes approchent parmi les plus grands et les plus divers interprètes. Celle qui nous intéresse fut elle à deux doigts de ne pas être. Ben E King, produit par Leiber & Stoller, l'avait seulement entonnée à leur demande alors qu'il leur restait du temps après la réalisation de "Spanish Harlem". L'ironie suprême selon Christophe, il ne l'a insérée que plus tard sur l'album "Don't play that song"! Voilà et les détracteurs ont failli gagner, mais z'on perdu! Le E. King a adapté le gospel d'origine comme cela se faisait souvent depuis les '50's à partir du fond religieux américain, notamment chez Atlantic de Mr Ertegun. Sa mouture, sans aucun doute insurpassable, voir indémodable au gré de la sonorité moderne enveloppant l'universelle mélodie.
La reprise toute en clochettes de Sonny and Cher, autant merveilleuse qu'énervante. La cover de Lennon, excellente et directe. Souvenir de ce soir là, lors de la tournée Joshua tree des U2, à la suite d'un après midi toride, le bac français terminé en beauté et après une longue attente décevante au rythme de concerts nullissimes des Pogues et de UB40. Les roadies roadaient et la bande son ne passant que du scarabées du début, l'ambiance devint très bonenfant. La grande partie des 80 000 personnes présentes à Vincennes entonnait les tubes du joyeux quadrille, ce qui a endormi tout le monde au moment où Lennon s'est mis à les suivre en solo, sans que cela ne nous mette la puce à l'oreille... Toujours personne sur scène, puis le son a évolué, le morceau poursuivant sa course (un Hippodrome!), les drin'gueling' bien connus à l'époque ont amplifié, amplifié, le groupe s'est pointé dans le vent, Bono Vox en duo au micro... entrée fracassante, royale! Puis ruée de la foule, vagues déconcertantes et concert de folie! folie oui, dans les bras d'Isabelle! Merci les gars!
Retour à nos agneaux pour une version balançante en diable, une fois passé l'intro; dance tune des frère Rubin de chez Motown réjouissant même ceux qui fuient à l'écoute de l'originale. Elle est soi-disant live, mon oeil! Mettre les watts au maximum. Celle de Celentano peut aussi très bien se greffer à la liste colléserré, mais ses clochettes et violons la poussent directement et naturellement dans la case béatud'hit du bonheur en cuisine. Z'avez qu'à danser câlin devant les fourneaux après tout... Surtout avec cette cover de Môssieur Harrison, moite de chez moite. Il lui manque une minute, pardonnez moi... Non?

Ouïr: "Stand by me" par Jimmy & David Ruffin, Adriano Celentano et Wilbert Harrison

Combien de Napoléons pour deux Louie d'or?

Sur You tube se trouve un premier tiercé gagnant pour l'ouie, l'ouie bien affûtée: Bruce Berry in person, les passeurs que furent the Wailers (ne pas confondre avec...) et bien sur les kingsmens. Ne passez évidemment pas à côté de la version ultime et garage comme il se doit des Sonics, rois du garage dès '65. Sans oublier non plus celle de l'iguane pop, pour laquelle j'ai un petit faible. Ici retour vers Mr Toots Hibert et ses Maytals, qui après "Pressure drop" nous délivrent en '73  cet album fabuleux qu'est "Funky Kingston" (on y revient plus loin, évidemment). Il contient ce "Louie" redondant frais comme un gardon, aussi bon que long avec ses 5'30 de joie communicative et essentielle. Trouvé, l'album, à Padoue en '97, je ne le quitte jamais bien longtemps. Interprétation enlevée, scandée, choeurs enivrant sur un rythme faussement calme, qui nous mène à la limite de l'épuisement, au long de ces breaks introduisant cuivres et autres solos de percus et guitare à la limite de l'esprit dub. Le travail de Wilbert Harrison permet de réactualiser tout simplement l'antique version originale de Berry sur fond de bataille rangée entre congas, guitare insolente et harmonica, tous au premier plan. Puis tout le monde se rabiboche, chacun rattrapé au final par le chant, ce qui permet au morceau de sortir grand gagnant. La voix lancinante rappelle celle des grands bluesmen du delta, dont Harrison est héritier naturel (malheureusement ignoré de par chez nous). No comment pour la fanfaronnade finale, si ce n'est de vous rappeler le nom bu blog...!

Ouïr: "Louie Louie" vs Toots & the Maytals / Wilbert Harrison et en fanfare s'il vous plait!

Du bon, du beau, du Bohannon comme 13e bouton du Panthäelon des dances fleurs de lys

Funkytude totale pour ce groover qui dirigea les tournées Motown en sa jeunesse. L'homme orchestre au beat énorme pris ses aises et dépensa sans compter sa fougue et son talent dans d'énormes jams marquées d'un son de guitare princier, que le Roger Nelson repris à son compte. Les premiers albums valent leur pesant de funk scintillant, avant de passer à la disco, puis à la prise de poids proportionnelle à la qualité de ses morceaux de bravoure, il est en effet très gros à présent paraît-il...
Merci à Chabat via Rock'n'folk de nous avoir mis la puce à l'oreille, après trente ans passés sans avoir eu vent de ce musicien grandiose, noyé dans de trop longs morceaux jamesques et sans mélodie assez marquante pour pouvoir passés en radios; d'où l'intérêt suprême de son influence sur Prince qui lui a su en ficeler à la en veux-tu en voilà des 3'10 rythmées et mélodieuses à la fois. C'est pas non plus de l'afrobeat à la Fela qui nous emmène vers des morceaux de 15 à 20 minutes dantesques, mais il a fait les beaux jours des dance clubs ricains; allez..."remember, Bohannon's beat, and stay on your feet, I got to go, so bye, bye!"

Bohannon "Bohannon's beat"

Au Panthaelon des Dance fleurs de lys rayon New Wave: Martha & the Muffins "Echo Beach"

On est une bande de copains, on joue comme on veut la musique qu'on peut. Ca nous éclate et on s'y croit, poum papa poum. Celle qui chante assure le minimum. Avec un synthé c'est encore mieux, ça marche tout seul branché radio Stranglers. A force de répet's on y arrive. Le son de la gratte devient clair. Un des mecs a pris des cours de saxo, ça nous différencie du lot. On fait des concerts dans les lycées et puis les bars. Paff on est signé. Putain en '80 on est en plein dans le 1000... et notre morceau leur met des fourmis dans le panthaelon!
"I know it's out of fashion and a trifle uncool / But I can't help it, I'm a romantic fool... On Echo beach, I watch the sun go down..."

Non ce n'est pas la reprise de la Grande Sophie, mais bien Marthe de la pâtisserie qui se rêve en slip sur la plage d'Echo: Martha & the Muffins "Echo Beach"!